ASUWADJA

L’ASUWADJA est la lutte de corps à corps traditionnelle du DJOKAN. Cette une discipline ou les coups, les étranglements, les clés ne sont pas permis.

 

L’objectif est de mettre son adversaire au sol sur le dos soit par des projections, soit par des balayages, des crochetages, ou des barrages des jambes.

C’est une lutte de souplesse qui met en valeur la puissance, la technique, la stratégie, la ruse, l’esprit de l’asuwadjakan (le lutteur).

C’est une lutte mixte. Hommes, femmes, enfants peuvent pratiquer et s’exercer à l’ASUWADJA. Tantôt présenté comme une lutte éducative, comme une lutte sportive, tantôt comme une discipline martiale de self-défense, l’ASUWADJA répond favorablement à l’épanouissement et le développement physique, mental, psychologique et social du pratiquant.

SURFACE DE COMBAT

 

L’ASUWADJA se pratique n'importe où. Généralement, sur les plages, dans l’eau, le gazon ou les tapis. Dans certaines rencontres, les lutteurs évoluent dans un cercle tracé dans le sable pour délimiter la surface de combat. Le lutteur qui se voit éjecté de la surface de combat est alors éliminé ou sanctionné.

DURÉE DU COMBAT

 

Il n’y a pas de contrainte de temps, mais pour une organisation les rencontres s’effectuent entre 3 et 5 minutes (sauf si l’adversaire est tombé sur le dos avant la fin de la durée du combat). On ne parle pas de compétitions mais de rencontres. Elles permettent de s’exercer et d'expérimenter certaines techniques en situation réelle de combat. Mais l’esprit de compétition ne doit pas naître. Gagnant ou perdant, ce n’est pas le point important.

L’ASUWADJA est d’abord un moyen d’éprouver ses émotions de gérer son stress face à une lutte, une difficulté, un obstacle, une agression, une attaque, un rapport de force, une contrainte, une peur…

 

TECHNIQUES SPÉCIFIQUES

 

Les Techniques d’ ASUWADJA sont basées sur les anciennes luttes afro-amazoniennes puisant leur matrice technique dans l’univers animalier. De nombreuses techniques sont issue de l’observation des animaux de la faune guyanaise notamment les plus solides et malicieux. En retrouve des techniques en position basse avec un centre de gravité proche du sol. Elles s’inspirent notamment des attaques du jaguar, du tamanoir, de l’anaconda, du crabe, de l’iguane et bien d’autres.

Dans certaines rencontres (démonstrations ou entraînements spécifiques) les lutteurs DJOKAN s’enduisent d’huile (notamment l’huile de carapa) ou de vase afin de rendre les saisies complexes et le combat plus difficile à mener. Entraînements spécifiques intégrés dans l’ASUWADJA,  par le Gran Dôkô après les témoignages et applications des anciens.

 

ORIGINE DE L’ASUWADJA

 

L’ASUWADJA est une fusion des luttes ancestrales des peuples d’Amazonie de la Guyane.

 

On retrouve donc :   

 

-L’Asuwa lutte pratiquée par les Amérindiens Kali’na.

 

-Le Suwa pratiqué par les Bushinengé tire ses origines des luttes africaines.

-Le Ladja, ancienne lutte pratiquée jadis par les Créoles guyanais (qui n’est plus pratiqué aujourd’hui, par les guyanais). Le Ladja, est néanmoins toujours pratiqué en Martinique et est encore aujourd’hui chez eux, un patrimoine culturel. Le Ladja, lui aussi, tire ses origines des luttes africaines.

 

Le Gran Dôkô Sawani Makan, a réalisé des investigations pour retrouver ces techniques guerrières de luttes ancestrales. Durant plusieurs années il a rencontré des anciens, des guerriers, des chefs coutumiers qui ont partagé leurs savoirs et savoir-faire sur leur lutte de corps à corps. Il a par la suite réalisé une synthèse des techniques des trois disciplines et a fusionné leur nom pour nommer celle qui allait représenter le combat corps à corps dans l’Art Martial DJOKAN. ASUWADJA est donc l’association des trois noms.

 

C’est aussi une volonté d’unir et valoriser les richesses culturelles de ces trois peuples et  comme le dis souvent le Gran Dôkô: “une diversité culturelle en action”.

 

La réalité du Pays et le triste constat est que beaucoup de patrimoines se perdent, s’oublient et  sont laissés à l’abandon. De nombreuses pratiques, coutumes et traditions ancestrales disparaissent partiellement voir totalement. Les luttes n’y échappent pas.

 

C’est aussi une des raisons pour laquelle l’ASUWADJA (et le DJOKAN par essence) existe, pour mettre en valeur, en lumière les richesses culturelles et ranimer les mémoires sur les pratiques du passé.


Contactez-nous

DJOKAN

e mail: creaamdeguyane@gmail.com

site réalisé par www.nerdar.com

crédit photo : Philippe Roger http://www.arukuma.com